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À l'envers

Le monde est à l'envers. Et nous alors ?

La veille au soir

Publié le 27 Février 2010 par Claire Ricard in Paysage

Ce soir, je cours, je me lance dans une course folle. 
 

Le ciel est légèrement grisé et ma tête est extrêmement embrumée. 

Le vent souffle fort, très fort, autant que la déception est intense. 

Les branches se courbent à cause de ce vent et moi, je manque de m'écrouler à chaque foulée. 
 

Ce soir, je cours mais ralentis, cette course folle aurait eu raison de moi, tout comme d'autres choses. 


La vivacité de mes gestes se s'épuise rapidement. La vive brûlure se refroidit. 

La douleur s'installe dans chaque fibre du muscle de mes mollets. La brûlure tente de cicatriser mais chaque passage sur la plaie reste un supplice. 

L'acide lactique se montre rapidement telle l'amertume qui se niche dans mon esprit à chaque pas supplémentaire. 
 

Ce soir, je marche à présent, mieux vaut prévenir que guérir mais j'ai cru guérir ainsi, mon manque de clairvoyance me désole. 


Les courbatures sont là, déjà, à cause de cette réaction excessive. Une réaction si justifiée, cependant. 

Elle n'était que la simple expression d'un excès de colère, de rage, de peine et d'écœurement. Sans oublier l'once de culpabilité que j'ai préférée subir. 

Le dégoût est immense, la déception est toute aussi présente mais pourtant moins lourde. Mais je ne m'en fais pas, les regrets prennent le relais. 


Ce soir, je m'arrête, lève les yeux et bats des cils afin d'y décrocher les mèches rebelles que le vent emmêle. 


La déception m'a anéantie,

L'amertume a embué mon esprit. 

Il ne me reste que mes yeux 

Pour distinguer qu'à présent le ciel est bleu.


Avec mes larmes 

Pour seules armes, 

Mais un espoir piétiné 

N'aide pas à se relever. "

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